Première visite... [PV Marvailh Canmore]

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Ted Lupin sortit enfin de la bibliothèque de l’université avec soulagement. Les inscriptions pour ses prochains cours lui avaient semblées durer des heures alors que cela ne lui avait prit qu’à peine une quarantaine de minutes. Ses papiers à la main il s’arrêta quelques minutes à l’entrée du bâtiment et observa les alentours… Cette université avait l’air immense et le jeune homme se dit que cela ne lui ferait pas de mal de commencer à prendre quelques repères… Cependant, avant de faire un petit tour, il prit la direction d’un coin de verdure qu’il avait repéré en arrivant et s’assit aux pieds d’un grand chêne.

En cette fin août le soleil était encore chaud et le métamorphomage ôta son gilet noir zippé qu’il posa à coté de lui… Lorsqu’il fut à l’aise, il entreprit de regarder de quoi se composait son futur planning… Il remarqua que plusieurs cours étaient communs à toutes les études… Ces derniers étaient les cours de potions, de métamorphose, d'enchantement, de magie poussée et de vol sur balais. Les deux derniers cours, c'est-à-dire l’étude de plantes magiques soignantes et les cours de soins, étaient les options destinées aux futurs médicomages tels que lui.

Il lu ensuite le règlement des différentes résidences universitaires en se demandant dans laquelle il irait à la rentrée… Les deux premières étaient très bien réputées et n’acceptaient pas la mixité ; la troisième quant à elle était mixte mais la réputation laissait à désirer apparemment. Victoire devant encore suivre un an d’étude à Poudlard le jeune homme se dit que pour le moment il serait préférable de loger dans la résidence Wild et qu’il pourrait toujours changer la deuxième année…

Teddy prit ensuite le plan de l’université et tenta de se repérer… C’est à ce moment que la lumière solaire traversa le dense feuillage du chêne sous lequel ce trouvait le jeune homme. Ce dernier, ayant les yeux de couleur claire, fut gêné par la réflexion des rayons du soleil et il n’avait pas de lunettes de soleil sur lui… Cependant, il ne changea ni de place, ni de position et se contenta de jeter un coup d’œil autour de lui afin de vérifier que peu de personnes étaient dans les parages… Lorsque ce fut, apparemment, chose faite, le sorcier utilisa ses talents de métamorphomage et ses yeux devinrent marrons foncés… Après ça, il reprit son étude du plan universitaire un sourire aux lèvres…

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Marvailh, veste sur l'épaule, déambule dans l'herbe. Elle a eu tort de prendre cette lourde et longue veste ce matin, il fait encore assez doux pour la saison pour porter de légères chemises. Réalisant qu'elle se trouve dans le coin de verdure le plus vaste qu'elle ait jamais vu, elle ôte ses bottes, et, les tenant à la main, marche pieds nus dans l'herbe fraîche. Quelle agréable sensation que de sentir la rosée sous ses pieds ! Elle repense à ses cours, et se demande ce qu'il se passera lorsqu'elle passera ses examens et sera prête à devenir Auror. Auror... chasse à l'homme, secret, mystère, enquête... que de mots grisants ! Elle a hâte de faire ses preuves et de montrer à tous comme la traque de quelqu'un peut être excitante.
Elle a marché dans l'herbe depuis un bon moment lorsqu'elle aperçoit un magnifique chêne, et se demande quelle vue on peut avoir du haut de ses branches. Avec la discrétion d'un chat, l'herbe camouflant le bruit de ses pas, elle s'avance, pose ses affaires au pied de l'arbre, et entame une escalade. Elle s'arrête net lorsqu'elle croise le regard amusé d'un jeune homme aux yeux sombres, assis par terre près du tronc. Il est vrai qu'elle doit avoir un position comique, les deux bras suspendus à une branche, une jambe appuyée sur le tronc, et la pointe de l'autre touchant à peine le sol. Elle redescend bien vite et s'approche.

Salut, dit-elle. Je me présente, Marvailh Canmore, je suis étudiante pour devenir Auror. Et toi ?

Elle s'est assise pendant qu'elle parlait, attendant une réponse. Il est le premier qu'elle rencontre en dehors des professeurs, et son allure a quelque chose de... pas de particulier, non. Plutôt comme... un drôle d'air. Un peu comme ces prédateurs dont on ignore s'ils peuvent lire dans nos pensées d'un seul regard. Fascinant, voilà...

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Quelques secondes après avoir effectué le changement de couleur de ses yeux, Ted constata qu’il n’avait pas observé les alentours correctement. En effet, une jeune femme brune avait du arriver par derrière ce qui expliquai qu’il ne l’avait pas vu. La demoiselle, allez savoir pourquoi, s’était apparemment mis en tête d’escalader le chêne au pied duquel se trouvait le métamorphomage… Voir la brune ainsi suspendu à une branche amusa le jeune homme ce qui le fit sourire. Il déposa le plan universitaire qu’il tenait et observa l’acrobate, qui le remarqua au même moment. Cela la décida apparemment à redescendre de son perchoir.

Alors qu’elle le rejoignait, le soleil disparu derrière un immense nuage blanc perdu dans ce ciel bleu turquoise et les yeux de Teddy reprirent leur couleur naturelle, d’un gris-vert assez clair…
Une fois à ses cotés la jeune fille se présenta tout en s’asseyant à son tour dans l’herbe. Elle aussi était étudiante, mais le métamorphomage l’avait compris avant qu’elle ne lui dise, et elle voulait devenir auror… Ted sourit en entendant cela et repensa à son parrain qui l’avait souvent conseillé d’entrer dans le département de sa justice, ses talents étant très pratiques et recherché dans ce domaine…

- Salut, répondit-il, moi c’est Lupin Ted enfin Teddy… Je suis inscrit en médicomagie mais je dois dire que j’ai longuement hésité entre le métier de médicomage et celui d’auror.

Le jeune sorcier ne savait pas pourquoi il avait ajouté cette précision… Sûrement pour lancé un sujet de conversation et faire une nouvelle connaissance. Et puis cette étudiante avait l’air d’être sympa…

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Marvailh apprend que son interlocuteur voulait devenir médicomage. Voilà un bon exemple d'un métier qui ne l'a jamais vraiment tenté. Vouloir guérir des gens, très bien, mais les voir souffrir en attendant, c'est plutôt moyen... et puis les blessures magiques pouvaient être beaucoup plus graves et terrifiantes que de simples blessures de Moldus. Mais après tout, n'est-elle pas là pour éviter plus tard que des blessures magiques provoquées volontairement n'arrivent trop souvent ? Elle se ferait une joie de vider Sainte Mangouste, plus tard, c'est certain... Soudain, le nom de l'étudiant la frappe, comme s'il avait parlé en Fourchelang.

Ted Lupin ? Marrant, ça... ça me dit quelque chose...

Elle se triture les méninges pour essayer de se rappeler, mais rien dans ses souvenirs récents ne l'aide beaucoup. Une nouvelle rock star ? Un riche héritier d'une des grandes fortunes britanniques ? Un sportif de haut niveau victime des paparazzi ? Impossible de se rappeler...

Bah, ça finira bien par me revenir ! dit-elle. Alors, pourquoi est-ce que tu as choisi ce métier-là plutôt qu'Auror ? Ou même, plutôt qu'un autre ?

C'est un idée ou ses yeux viennent de changer de couleur, mais du genre radicalement ? Vraiment étrange... mais elle constate une fois de plus que les yeux verts, c'est vraiment ce qu'il y a de mieux...

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Teddy aurait préféré que la jeune femme ne fasse pas un cas de son nom mais il en avait été autrement… En effet, le nom de famille du jeune homme avait de nombreuses fois après la chute du terrible mage noir, Lord Voldemort. Ses parents étant morts en héros, il n’était pas rare de voir leur nom, donc le sien, dans des livres historiques ou des revues traitant de la guerre. De plus, le fait que son père ait été enseignant à Poudlard était souvent mentionné car il avait été l’un des premiers lycanthropes à pouvoir le faire… et ce, grâce une fois de plus au célèbre Dumbledore.

- On me dit souvent ça concernant mon nom, répondit-il sans donner le moindre détail.

Pourquoi médicomage ? Il ne le savait pas vraiment… Quoique ! Il détestait voir les gens souffrir à cause de la perte d’un être cher… Alors le jeune homme s’était dit que si il pouvait éviter un peu de souffrance en ce bas monde en faisant ce métier et bien c’est ce qu’il ferait…

- Pourquoi j’ai choisi cette voie ? répéta-t-il. Et bien je me suis dit qu’en devenant médicomage je pourrais éviter à certaines personnes de subir la souffrance de la perte d’un être cher… Harry, enfin mon parrain, m’a dit que je pourrais faire la même chose en faisant auror… Il sourit en se souvenant la ‘‘déception’’ de Harry lorsqu’il lui avait annoncé son choix d’études… Mais pour une fois, j’ai suivi ma propre voie…

A cet instant, le métamorphomage constata que Marvailh le regardait fixement et qui plus est avec curiosité… Il se demanda ce qu’il pouvait avoir de si intéressant sur le visage et se décida à lui poser la question…

- Rassure moi, exclama-t-il, je n’ai pas de pustule qui poussent sur mon visage j’espère !? parce que la façon dont tu me fixes on pourrait croire que c’est le cas…

Après avoir questionner la jeune femme, il la fixa avec un large sourire.

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Surprise par la question, elle sursaute.

Hein ? Non, non, pas de pustule, rit-elle. J'ai cru voir tes yeux passer du brun aux vert clair, mais j'en suis pas très sûre... Si c'est le cas, faut que tu m'dises comment tu fais red

Elle se rappelle qu'il a cité un certain Harry comme étant son parrain. Le seul Harry qu'elle connaît, comme énormément de monde, est une légende du monde des sorciers. Ce peut-il que Ted soit le filleul de... ? Non, impossible... mais on est dans un monde magique, où presque tout est possible... oui mais là, c'est peut-être un peu trop, niveau coïncidence, quand même... Ted veut devenir Médicomage non pas pour guérir des gens, mais pour que leurs familles ne les perdent pas. C'est presque mieux, comme but. Une façon détournée de montrer son altruisme...

J'avais encore jamais entendu cette version, s'étonne-t-elle. D'habitude, ceux qui veulent devenir Médicomage disent qu'ils veulent guérir des gens, tout bêtement, sans se soucier des familles, enfin pas directement...

Marvailh se dit que Ted doit être tout, sauf bête. Il a la classe, en plus. Il aura sûrement la côte auprès de ses confrères féminines et de ses patientes, plus tard, ça ne fait aucun doute. Elle sourit intérieurement et chasse ces divagations de son esprit. Laissant son regard vagabonder autour d'eux, elle trouve l'emploi du temps de Ted, plus loin dans l'herbe.

Tiens, t'as l'emploi du temps ? Tu sais par quoi on commence, en cursus commun ? J'ai la flemme de sortir le mien, et je ne l'ai même pas regardé red

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Teddy remarqua qu’il avait surprise la jeune fille avec sa question la fit sursauter… Elle répondit cependant à l’interrogation du métamorphomage… Il ne pouvait pas s’en rendre compte lui-même mais si elle prétendait que ses yeux avaient changés de couleur cela devait être vrai. Mais cette fois-ci ça n’avait pas été volontaire. En effet, le jeune homme n’aimait pas exhiber ses dons de métamorphomage, surtout devant des personnes qu’il connaissait à peine.

- Mes yeux ? répéta-t-il avec un sourire timide. C’est rien de bien important… Juste un ‘‘don’’ hérité de ma mère en fait…

Après avoir répondu aux interrogations de Marvailh à ce sujet il l’écouta s’étonner quant au sujet de ses motivations pour devenir médicomage. C’est vrai qu’elles pouvaient paraître étrange pour quelqu’un qui ne connaissait pas Teddy… Mais les personnes qui lui étaient proches savaient qu’il voulait faire ce métier car lui avait souffert de l’absence de ses parents. Cependant, comme il n’était pas du genre à se plaindre concernant la disparition de sa mère et son père ou tout autre chose, il préféra ne pas aborder ce sujet et donna une réponse en partie vraie.

- Je pense que mes motivations sont celles-ci car j’ai vu beaucoup de personnes souffrirent à cause de la perte d’un être cher… Beaucoup trop à mon goût d’ailleurs…

En disant cela, il pensa aux personnes qu’il n’avait pas pu connaître mais qui eux avaient eu connaissance de sa naissance, de sa vie… Il y’en avait beaucoup trop ! Il chassa cette pensée de son esprit en s’apercevant qu’il commençait à devenir morose… C’est à ce moment que l’étudiante brune lui demanda qu’elle était le premier cours en communs à toutes les études qu'ils auraient… Il regarda son planning et lui répondit avec un sourire…

- C’est le cours de potions normalement… Enfin si il n’y a pas de changement. Tiens regarde. Il lui tendit la feuille de papier et à cet instant son regard se posa sur les règlements des résidences universitaires. Par simple curiosité, tu vas habiter sur le campus ?

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La déception se lit sur le visage de Marvailh, qui aurait préféré commencer par une autre matière, n'importe laquelle...

Potions ? Raaah, j'ai jamais eu de chance... chaque fois que j'ai essayé de faire des potions, ça explosait, ça virait au vert huileux, bref, des désastres... je sais même pas comment j'ai réussi à avoir mes BUSEs
Si je vais habiter sur le campus ? Oui, je crois. J'irais à la résidence Flower, je crois, bien que le nom m'attire pas des masses. Wild j'y ai pas droit et Journey, il paraît qu'aucun péché n'y est capital Laughing

Marvailh réfléchit un moment. Un très court moment, cela dit. Elle découvre un sourire carnassier et sent une légère poussée d'adrénaline lui hérisser la racine des cheveux.

Remarque, dis comme ça, ça doit être tentant d'aller à Journey, ajoute-t-elle. Et toi, tu vas y habiter, au campus ? Au fait, tu viens d'où ?

Elle s'installe un peu mieux, plus allongée, et mâchonne un brin d'herbe. Une légère brise agite les pointes de ses mèches, et le soleil joue sur sa peau à travers le feuillage du chêne. C'est une très belle journée d'été, une des rares que l'on peut avoir dans cette région...

Y'a pas grand monde, hein ? Même pas de quoi faire une équipe de quidditch... Au fait, tu joues au quidditch ?

Marvailh se tait soudain, pensant qu'elle est trop bavarde, et qu'elle devrait le laisser souffler un peu, le pauvre. Que doit-il penser de sa logorrhée ? Mais elle est curieuse, et elle a envie de mieux connaître l'étudiant, qui lui paraît beaucoup trop mystérieux à son goût. Elle n'aime pas que les gens aient des secrets pour elle. Ils ont le droit d'avoir des secrets, mais elle veut quand même en savoir le plus possible...

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Ted, lui, était plutôt content de commencer par le cours de potions. Certes il n’était pas l’élève le plus doué qui soit dans cette discipline mais il se débrouillait plutôt pas mal. Il faut dire que lorsque la tante de Victoire, Hermione, décidait de vous aider pour vos cours… elle ne faisait pas les choses à moitié. C’est d’ailleurs grâce à cela qu’il avait obtenu un Effort Exceptionnel dans cette matière aux BUSEs puis à ses ASPICs.

- Je ne trouve pas les cours de potions si horribles que ça, répondit le jeune homme à Marvailh, et puis comme on va avoir cours ensemble on pourra toujours s’entre aider si les groupes sont autorisés… Je me suis plutôt pas mal débrouillé dans ce domaine durant mes études à Poudlard. Il réfléchit ensuite aux questions que la demoiselle lui posa… Pour le campus je voulais aller à Wild mais j’hésite encore… Journey n’a pas l’air si horrible que ça quand on y réfléchit bien…

Concernant l’interrogation de la brune concernant le fait d’où il venait, Teddy n’était pas sûr d’avoir saisi. Mais après réflexions il se dit qu’elle devait sûrement vouloir savoir où est-ce qu’il vivait avant… Cela le dérangea un peu car il n’avait pas vraiment eu de foyer à lui. Certes c’est sa grand-mère qui l’avait élevé mais comme il s’ennuyait chez elle, il lui était souvent arrivé d’aller quelques temps chez Harry, ou Ron, ou les autres Weasleys… En bref, le métamorphomage n’avait pas eut une enfance ordinaire et cela lui rappela de mauvais souvenirs… Comme à chaque fois que c’était le cas, ses cheveux foncèrent et devinrent brun… Il ne savait pas trop quoi répondre à la jeune fille…

- Je viens d’où ? répéta-t-il sans avoir remarquer la métamorphose. Et bien quand je n’étais pas à Poudlard je passais mon temps chez ma grand-mère à Londres ou chez mon parrain à Godric’s Hollows. Et toi ? Tu viens d’où ?

Il remarqua alors que la brune s’installait de manière plus confortable que le courant avait l’air de plutôt bien passer entre eux… Cela l’étonna un peu car il était rare qu’il parle aussi facilement avec quelqu’un. Il se dit que cela venait sûrement du fait qu’il était que tous les deux et que si plus de monde avait été présent cela aurait été différent. A cet instant, Marvailh fit justement une remarque concernant le peu de présence dans le parc.

- C’est vrai qu’il n’y a pas grand monde ! affirma Teddy. Les autres étudiants doivent sûrement encore être en vacances. Il eut un sourire amusé avant de répondre à la question concernant le Quidditch et de nouveaux souvenirs lui firent oublié les pensées négatives qu’il avait un peu plus tôt. Ses cheveux commencèrent donc à s’éclaircirent de nouveau mais d’une façon si minime qu’il était impossible de le remarquer… A moins de connaître le don du jeune homme. Moi ? Jouer au Quidditch ?! rie-t-il. J’aimerais bien mais je suis bien trop maladroit pour ça ! Et toi ? Tu y joues ?

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Marvailh remarque que son brin d'herbe n'a plus tellement de saveur, la tige ne croustille plus. Elle le jette et en prend un autre, plus long, cette fois. Ted vient de lui dire qu'il sera sûrement d'accord pour l'aider durant des cours si jamais les groupes sont autorisés. Incroyable ! Elle qui a l'habitude de travailler seule, non par envie, mais parce qu'elle est le genre de personnes qu'on choisit toujours en dernier pour les activités de groupe. L'air hautain qu'elle affiche parfois freine les autres, peut-être. Peu importe !

Avec plaisir, répond-elle, enthousiaste. Je suis sûre d'avoir des bonnes notes, comme ça red

Oui, Journey... j'espère qu'on y sera pas les seuls, ça serait balot d'avoir une mauvaise réputation dès les premiers jours...

Ted lui raconte ensuite une infime partie de sa vie. C'est déjà ça ! Il a vécu à Londres et à Godric's Hollow. Un bon Anglais, un pur et dur. Marvailh n'apprécie pas vraiment les Anglais, en général, du fait de son éducation au sein d'une famille d'Ecossais, ennemis héréditaires des Anglais depuis... pfou... suffisamment longtemps pour qu'on en oublie l'origine ! Mais l'avantage des sorciers anglais, c'est qu'il ne sont pas du tout pareils que les Anglais moldus. Et c'est tant mieux, elle s'en voudrait de considérer Ted comme un probable envahisseur, lui qui est si aimable et si posé... Elle remarque que son visage s'est assombri, comme si elle lui avait posé une question gênante. Elle s'en veut d'être trop indiscrète... C'est alors qu'il lui retourne la question.

Moi ? Ma famille a une maison... ouais enfin, plutôt un petit château à quelques miles d'Edimbourg, mais j'ai passé pratiquement toute mon enfance dans les Highlands, surtout l'été, avec tous les festivals qu'il y a tous les ans... Ah oui, j'ai eu une enfance vraiment chouette !

Elle rit doucement au souvenir des touristes, appareils photos autour du cou, qui enfilaient des kilts à la moindre occasion, sans avoir aucune idée de ce qu'ils signifiaient, et de son meilleur ami, Alisdair, qui aimait se moquer d'eux avec elle, perchés tous les deux sur les ruines d'anciens châteaux. Il aborde la question du quidditch, et la première chose à laquelle elle pense est son vieux Woodenstar III, son premier balai, qui prend la poussière dans une cave du manoir depuis bien des années.

Moi, jouer au quidditch ? Oh non, j'ai bien trop le vertige pour ça ! Rien qu'enjamber un balai, je vois double ! Alors de là à vouloir attraper une bille dorée ou éviter des boules de cuir folles furieuses à des vitesses hallucinantes, tout ça à plusieurs dizaines de pieds du sol, non merci !

Marvailh n'a plus vraiment de question en stock. Si, une, peut-être. Mais elle n'ose pas trop la poser. Elle a cru remarquer que certaines choses qu'elle lui demandait ont semblé le rendre... triste, ou mélancolique, plutôt... Bah, après tout, s'il a envie de l'envoyer balader, il en a le droit. Le coeur un peu emballé, elle se lance:

Raconte-moi un peu ta vie, je sais presque rien de toi, Teddy !

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Ted sourit en voyant la jeune fille qui lui tenait compagnie jeter le brin d’herbe qu’elle mâchouillait pour en reprendre un autre… Ce sourire venait du fait qu’elle lui rappelait une personne qu’il connaissait et qui avait elle-même connu ses parents… Enfin il n’y avait que l’attitude de la jeune femme qui lui faisait penser à Luna car physiquement elles n’avaient rien avoir… Mais cet air que Marvailh arborait en portant le brin d’herbe à sa bouche lui rappela vraiment la blonde qui avait fait ses études à Serdaigle…

La brune lui expliqua à son tour où est-ce qu’elle vivait puis lui raconta quelques passages amusants de son enfance. Elle habitait en Ecosse… Le jeune homme avait toujours aimé ce pays, les paysages y étaient magnifiques et vous donnaient l’impression d’oublier tous vos soucis…

- J’imagine que ton enfance a dû être chouette, dit-il en évitant de penser à la sienne. L’Ecosse est vraiment un pays fabuleux. J’y suis déjà allé plusieurs fois et je ne m’en lasse pas…

Après cela, la jeune étudiante lui dit qu’elle n’était pas joueuse de Quiddicth pour la simple raison qu’elle avait le vertige... Effectivement cela était une bonne raison pour ne pas en faire… tout comme sa maladresse à lui en était une… Mais même si il ne jouait pas il appréciait tout de même d’assister aux matchs.

- C’est sûr que le vertige et le Quiddicth ne font pas bon ménage, dit-il en riant. Mais ma maladresse ne s’accorde pas non plus avec ce sport !

Le métamorphomage remarqua qu'après lui avoir parlé du sport favori des sorciers, la brune sembla réfléchir à quelque chose et parut même hésiter… Teddy en comprit la raison lorsqu’elle reprit la parole et ce qu’elle lui demanda le mit mal à l’aise… Parler de sa vie ? C’était une chose que le jeune homme ne faisait quasiment jamais, excepté avec Victoire… Il décida tout de même de lui dire deux trois mots…

- Oh tu sais il n’y a rien de bien intéressant à raconter me concernant, expliqua-t-il. J’ai été élevé par ma grand-mère à Londres mais je passais beaucoup de temps chez mon parrain. Ensuite j’ai suivi un parcours plus que banal à Poudlard… Et me voilà inscrit à l’université attendant que ma copine me rejoigne… Et toi ? Raconte un peu la tienne !

Il savait qu’il avait été plus que vague mais il ne voulait pas apporter plus de précisions car il savait les réactions que la vérité engendrait… Et la seule chose dont il ne voulait pas, c’était de la pitié de la part de ses futurs camarades envers le pauvre orphelin qu'il était… Et puis, ayant l'air assez curisieuse, Marvailh se souviendrait bien assez tôt pourquoi le nom de Lupin lui semblait familier...

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Il lui a répondu ! Un peu vaguement, certes, mais c'est déjà ça... rien qu'elle ne sache déjà, de sûrcroit... Elle se doute qu'il ne lui a pas tout dit, forcément, au vu de son air réservé, comme s'il voulait à tout prix bâtir une épaisse cloison de verre entre eux. Mais c'est son droit, après tout. Tous le monde a ses secrets... Il lui demande alors de lui raconter sa vie à elle. Elle jette au loin son brin d'herbe et se rassoit en tailleur, position plus pratique pour se lancer dans de longs discours.

Et bien, donc, j'ai grandi dans les Highlands, mon père est mort quand j'étais jeune. Ca m'a foutu un coup... j'ai eu du mal à m'en remettre, mais bon, c'est la vie ! Il était moldu, il est mort bêtement en voiture. Ma mère, bizarrement, s'en est mieux remise que moi. Elle est plus forte, aussi... j'aimerais bien lui ressembler... Bref, ensuite j'ai fais mes études ici, chez les Serdaigle, et c'était vraiment une époque géniale, si je pouvais recommencer...

Marvailh soupire. C'est vrai qu'elle en a eu, de bons souvenirs, dans cette maison ! Elle était la meileure en astronomie, mais une vraie buse en soins, que ce soit aux plantes ou aux créatures magiques. Et puis, il y a eu cette soirée, avec cet élève de Serpentard, d'un an plus vieux qu'elle... Elle secoue la tête et chasse ce souvenir trop lourd...

Je passais mon temps libre à écrire. J'adore écrire, ça fait partie de moi depuis toujours... Ensuite, continue-t-elle, quand j'ai eu mes examens, j'ai cherché quelques petits boulots, à la noix souvent, comme vendeuse de poudre de cheminette, par exemple. Là, par contre, j'aurais préféré rester chez moi durant cette période, c'était vraiment nul Et puis j'ai entendu parler de ces formations ici, alors je suis revenue. J'ai l'impression de revenir en première année !

Deuxième soupir. De contentement, cette fois. C'est vrai, elle a l'impression de découvrir cet endroit pour la première fois. Elle a tellement souhaité revenir ! Elle jette un oeil à Ted en souhaitant au fond d'elle qu'il prenne exemple sur elle et s'étale un peu plus sur sa vie. Mais elle sent que ce n'est pas la peine d'insister. Elle reprend un brin d'herbe et sa position allongée.

J'ai fini, je crois ! Bon, ben j'espère que cette première année se passera bien... Au fait, ta copine, ça serait pas une blonde avec des taches de rousseur caractéristiques d'une certaine famille ? Il me semble l'avoir croisée dans un couloir...

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La jeune fille lui répondit de façon bien moins vague que lui-même ne l’avait fait concernant sa vie… Il se dit que peut-être il aurait pu faire la même chose mais son habitude de ne pas parler de sa vie avait été la plus forte…
Marvailh, lui dit que son père, un moldu, était décédé et qu’elle avait eut du mal à s’en remettre… Il l’a comprenait parfaitement même si au fond de lui il pensa que la jeune femme avait eut la chance de l’avoir connu et puis elle avait encore sa mère. Perdu dans ses pensées il ne fit pas vraiment à la suite des propos de la brune… Il prit cependant la parole pour lui dire…

- Je sais qu’il est difficile de se remettre d’une telle perte, expliqua-t-il. Mais tu as encore ta mère et même si il est parti trop tôt, tu as eu la chance de connaître ton père…

Teddy fut surpris par les dernières paroles qu’il venait prononcé… En effet, les étaient venues toutes seules et il n’avait pas eu l’intention de les prononcer à voix haute… En espérant que ces dires ne donneraient pas suite à trop de questions, il écouta de nouveau Marvailh avec attention… Elle lui parla de ses études, ses passe-temps et ce qu’elle avait fait avant de reprendre ses études…

- Tu écrivais quoi ? demanda-t-il intéressé. Moi quand je ne révisais pas mes cours, je passais mon temps à faire le pitre… C’était un moyen de m’extérioriser comme on dit. Mon parrain prétend que je suis beaucoup trop réservé…

Il sourit en pensant à Harry… Lui et les Weasleys se préoccupaient trop du jeune homme… Dès qu’il passait un moment à l’écart, tous croyaient qu’il déprimait… Certes, c’était parfois le cas mais pas tout le temps ; il voulait juste se retrouver seul parfois.
Marvailh, fit ensuite allusion à Victoire… Cela eut pour effet de stopper net les pensées de Teddy et de la ramener à la réalité… Croisé dans un couloir… ? Mais où… ? Ici… ?

- Oui, ça doit être elle, répondit-il avec un merveilleux sourire. Le même qui apparaissait sur son visage à chaque fois que quelqu’un lui parlait de son amour. Elle s’appelle Victoire… Mais tu l’as croisé où ?

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Marvailh est ravie de voir enfin un sourire éclairer le visage de Ted. Il a fallu pour cela qu'elle lui parle de sa copine... si elle avait su, elle aurait commencé par là dès le début !

Hmm je crois qu'elle s'inscrivait... Rez-de-chaussée, pas loin de la Grande Salle... ouais, je crois qu'elle était en train de s'inscrire... tu la reverras bientôt, du coup Elle sera étudiante, elle aussi ?

Elle a hâte de connaître une autre personne, si toutefois Ted veut bien la lui présenter. Bien que solitaire, elle aime rencontrer de nouvelles têtes et savoir qu'elle peut compter sur quelqu'un pour préparer un mauvais coup... Ted semble s'intéresser à ce qu'elle écrit. Un sourire se dessine sur ses lèvres. Modération. Il ne faut pas qu'elle s'emballe. Parler de ce qu'elle écrit peut durer des heures, si personne ne l'arrête. Elle reste allongée, un bras derrière la tête, espérant que cette position l'aidera à ne pas trop parler.

J'écris des romans. Enfin, quand je dis roman, j'en ai jamais fini un seul. J'arrive pas à trouver une histoire qui tienne la route, du coup, après avoir décrit le cadre, ben j'arrête au bout de dix pages parce que j'ai pas d'histoire. Nul, hein ? Et ça dure depuis que j'ai onze ans... Mais je suis sur un projet qui a l'air bien aboutti, en ce moment, je pense le finir bientôt, d'ici la fin de l'année... de la fantasy... enfin, fantasy... Pas de gobelins, d'orques et autres hobbits, hein... des humains, pour la plupart. Mais bref, ça serait trop long à tout expliquer, donc voilà

Bon, ça peut aller. Pas trop long, pas trop précis, tout en finesse. D'ailleurs, ça lui donne une idée de dialogue pour son roman. Elle verra ça plus tard. Lui lui dit qu'il s'extériorisait en faisant le pitre. Elle lui sourit.

Tiens, pourquoi tu as arrêté ? C'est toujours mieux d'être quelqu'un de vif, d'enjoué et de sympa... Je suis d'accord avec ton parrain, en tous cas, tu devrais plus t'éclater et rire de la vie !

Elle a envie de le secouer, de le forcer à se lever et de l'envoyer rouler sur les rives du lac non loin, histoire qu'il se déride un peu. Mais il doit avoir ses raisons, et elle se retient. Ted tente de la consoler quand elle lui parle de son père. Elle sourit.

Oh, tu sais, c'est fini, maintenant. J'y pense plus tellement. Ma mère joue bien le rôle de deux parents à temps plein, et puis, il me reste ma grand-mère, aussi, qui m'a souvent gardée chez elle quand j'étais petite et que je continue à revoir souvent. Je l'adore, elle est géniale, surtout quand elle tricote elle-même des torchons spécialement conçus pour chasser les chats qui lui réclament à manger !

Elle rit au souvenir de ces fameux torchons munis de toutes petites lanières de cuir. Les chats de Drumnadrochit s'en souviennent encore !

Non, sans rire, mon père, j'y pense plus. Ou alors comme un étranger, quelqu'un de très lointain. Oui, je l'ai connu, mais il n'était pas souvent avec nous, il voyageait beaucoup.

Elle hausse les épaules, ses yeux fixant le ciel bleu.

J'ai appris à vivre sans, tout bêtement... C'est quoi, ton plat préféré ?

Pour changer de conversation, rien de mieux qu'une question à la noix. Elle en est très fière, en plus !

Invité

Lorsque Marvailh répondit à sa question concernant Victoire, le métamorphomage se demanda si la jeune femme n’avait pas fait erreur… En effet, la fille Weasley ne pouvait pas être là pour s’inscrire puisqu’il lui restait encore un an à faire à Poudlard. Son petit ange avait dû venir pour une autre raison…

- Elle ne devait pas être là pour s’inscrire, répondit-il après s’être dit qu’impatiente comme était Victoire, elle pourrait bien s’inscrire avec un an d’avance… Elle doit encore faire une année à Poudlard. Je pourrais te la présenter quand elle viendra.

Le jeune homme écouta ensuite attentivement les explications de Marvailh concernant ce qu’elle écrivait… Apparemment, elle avait vraiment l’air d’aimer ça vu dont la façon dont elle en parlait. Lui n’avait jamais été très doué pour écrire… excepté des poèmes à Victoire… Il se demanda si elle accepterait de lui faire lire ce qu’elle écrivait…

- Ce que tu fais à l’air intéressant, dit-il avec sincérité. J’aimerais bien y jeter un coup d’œil un de ces jours… Enfin si t’es d’accord, rajouta-t-il pour éviter que la jeune femme se sente obligée d’accepter.

Marvailh lui demanda ensuite pourquoi il avait arrêter de faire le pitre… Teddy repensa aux raisons ou plutôt aux personnes qui le poussaient à faire le clown et cela le fit rire… En effet, durant la sixième année, John, un de ses amis avait gagné un pari qu’ils avaient fait et le métamorphomage avait dû passer toute une soirée sous les traits d’Argus Rusard… Les premières années des Gryffondor n’avaient pas compris pourquoi le concierge était dans leur salle commune… Mais comme il ne voulait pas que sa future camarade le prenne pour un fou, il lui donna quelques raisons à son fou rire…

- En fait, j’ai pas vraiment arrêté, expliqua-t-il après s’être calmé. Mais je faisais ou plutôt je fais le pitre surtout pour amuser les autres et parce qu’on me le demande… ou que je perds des paris débiles, ajouta-t-il avec un sourire. Par contre, c’est vrai que je suis plus calme avec les personnes que je ne connais pas… histoire d’éviter qu’elles me prennent pour un fou !

Marvailh lui parla ensuite une nouvelle fois de son père mais sans crier gare elle changea de sujet en lui posant une question des plus étranges… Le comportement de la jeune demoiselle lui rappelait vraiment celui de Luna par moment…

- Mon plat préféré ? répéta-t-il en la fixant avec un sourire. Alors là laisse moi réfléchir… *alors alors*. Le chocolat ça ne compte pas comme un plat ? demanda-t-il amusé… *qu’est-ce que je préfère*… C’est trop dure comme question, y’a trop de truc que j’aime… mais je dirais quand même les lasagnes de poissons… enfin je crois ! Et toi ?

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Apparemment, elle a fait erreur... mais il lui semblait pourtant que c'était bien la jeune Weasley devant le bureau d'inscription. On ne peut pas se tromper quand on connaît les Weasley, au moins de réputation. Quand on en voit un, on le reconnaît tout de suite. Le genre d'air de famille qu'on ne peut pas ignorer... Elle sourit.

Oui, j'aimerais bien que tu me la présentes quand elle sera là, fait-elle. J'imagine qu'elle doit avoir des tas d'anecdotes sur sa famille... si elle veut bien me les raconter, bien sûr...

Ted montre ensuite de l'intérêt pour ce qu'elle écrit, et lui pose la fatidique question que tout le monde lui pose, et à laquelle elle répond - presque - toujours :

Tu sais, j'aime pas trop montrer ce que j'écris. Je sais pas vraiment d'où ça vient. Enfin si, je le sais... un jour, je devais avoir quinze ans, j'ai montré le premier chapitre d'une de mes histoires à ma mère. Elle me l'a corrigé entièrement, et le style n'avait plus rien à voir avec celui que j'ai d'habitude. Ca m'a beaucoup déçue. Du coup, maintenant, j'ai trop peur qu'on me corrige, qu'on me dise que c'est nul. Et puis, ajoute-t-elle avec un sourire, un artiste ne doit pas montrer son oeuvre inachevée, ça porte la poisse, il paraît. Je t'avoue que ce proverbe m'est bien utile !

Puis, elle ajoute, comme d'habitude :

Mais si on sympathise bien, ça peut arriver que je te montre deux ou trois pages particulièrement bien fignolées, pour que tu sois obligé de me dire que c'est bien

Elle reprend un brin d'herbe alors que Ted lui raconte pourquoi aujourd'hui il ne fait pas le pitre. Il ne la connaît pas bien, du coup il est réservé. Réaction normale, humaine.

Tu sais, dit-elle, je te comprends. Mais je pense qu'il vaut mieux se montrer au naturel quand on rencontre quelqu'un. Si ta nature est de faire le pitre, alors te gêne pas. La première impression est toujours la bonne, et si tu te montres réservé, on te prendra toujours pour quelqu'un de réservé. Et si tu rigoles un peu trop un jour, on croira que tu as bu Moi j'essaye toujours de montrer ma vraie personnalité dès la première seconde. Si ça colle pas dès le début, ça collera jamais, et tant pis pour les autres. Enfin, ça c'est ce que je pense...

Elle chasse une abeille venue bourdonner à son oreille, tandis qu'elle apprend que le plat préféré de Ted est... les lasagnes au poisson. Elle s'est attendue à tout, sauf à ça. Ce n'est pas qu'elle aime pas, bien au contraire, mais elle s'est attendue à un plat plus... plus banal ? Plus commun, disons, plus habituel. Genre les pizzas, les pattes carbonara... elle se rend compte alors du succès qu'ont les Italiens en cuisine, et se demande, du coup, ce que fabriquent les Français, avec leurs quatre cents sortes de fromages et autant de vins de toutes les couleurs.

Le boeuf bourguignon, répond-t-elle alors, fière de sa sympathie propre à l'Ecosse pour la France. Avec quelques frites, pour marquer le coup. Je résiste jamais à un bon morceau de viande bien saignant, à vrai dire. C'est tellement bon !

Son ventre, animé par l'image qu'elle s'est faite d'une assiette où embaumait une magnifique bavette aux échalotes et aux champignons, se met soudain à gargouiller, et elle mâche de plus belle son brin d'herbe.

Hmm j'espère que les cours vont bientôt commencer, qu'on aille visiter la cuisine, un peu... C'est joli, ce coin, hein ? Ca me rappelle un peu chez moi... sauf qu'il n'y a pas de calamar géant dans les lochs !

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Des anecdotes concernant la famille Weasley… ! C’est sûr qu’il y’en avait des tas au sujet des nombreuses bêtises des jumeaux Fred et Georges durant leur scolarité à Poudlard, des aventures fabuleuses vécues par Ron quand il était un ami proche de Harry etc… Mais la famille était tellement grande que cela était tout à fait normal…

- Victoire adore faire de nouvelles rencontres et parler de tout et de rien… Alors je pense que parler des histoires de sa famille ne la dérangera pas du tout…

Marvailh lui dit qu’elle ne montrait jamais ce qu’elle écrivait à cause de ce qu’avait fait sa mère… Teddy se dit que c’était dommage car le jeune homme adorait lire. En effet, souvent lorsqu’il éclipsait, le métamorphomage prenait un livre avec lui et se rendait dans un lieu connu de lui seul pour y lire pendant parfois des heures. Cependant sa future camarade de classe lui dit qu’elle accepterait peut-être de lui monter deux trois pages… Ted lui sourit et acquiesça d’un signe de tête.

La brune lui expliqua ensuite qu’elle comprenait qu’il soit timide mais qu’elle pensait qu’il fallait se montrer tel que l’on était dès la première rencontre et que c’est ce qu’elle faisait… Le jeune homme s’en était d’ailleurs rendu compte. Il pensa qu’il aurait aimé pouvoir agir de la même manière mais il n’y arrivait vraiment pas. Il était vraiment difficile pour lui d’agir avec des inconnus de la même façon qu’avec ses amis…

- Tu dois sûrement avoir raison, répondit-il enfin. Mais j’ai toujours eu l’habitude d’être rejeté à cause de… il chercha ses mots… à cause de mon don. En fait, les autres enfants me trouvaient différent et refusaient de m’approcher alors j’étais souvent tout seul, expliqua-t-il. Heureusement avec le temps mais aussi grâce aux Potter et aux Weasley je me suis fait de vrais amis…

C’est seulement en repensant aux paroles qu’il venait de prononcer que Ted se rendit compte qu’il venait de dire le nom de famille de son parrain. Il avait même parler des ses compétences héritées de sa mère… D’habitude, il n’aimait pas que les gens soient au courant mais Marvailh semblait différente et cela ne le dérangea donc pas. Il l’écouta parler de son plat préféré et reconnu un des plat français que Fleur avait préparé un jour où Victoire l’avait invité à dîner.

- C’est un plat français ? demanda-t-il en connaissant la réponse. La cuisine française est vraiment très variée… La mère de Victoire nous fait souvent goûter des spécialités de son pays et je dois dire que c’est succulent à chaque fois…

Le ventre de la jeune fille gargouilla lorsqu’elle parla de nourriture… Ted sourit et constata qu’il commençait à avoir faim… Peut-être le resto universitaire était-il ouvert.
Au même moment, Marvailh lui dit qu’elle avait hâte que les cours commencent mais aussi que le coin lui rappelait un peu chez elle avait un calamar géant…

- Visiter les cuisines, répéta-t-il, ça peut être une bonne idée. Il rit en pesant aux derniers mots de la jeune fille. Y’a peut être pas de calamar mais les moldus parlent du Monstre de Loch Ness…

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Ravie de savoir qu'elle aura droit à des histoires exclusives sur la famille Weasley, Marvailh affiche un grand sourire. Si la copine de Ted est bien cette fille qu'elle a aperçue dans un couloir, elle se dit qu'elle est un peu trop blonde pour une Weasley... et puis, cette aura un peu étrange, comme si... comme si elle flottait... non, c'est idiot. On est à Poudlard, mais quand même...
Ted ne semble pas lui en vouloir de ne pas lui montrer ce qu'elle écrit, et c'est tant mieux. Elle n'aime pas vexer les gens - du moins, pas les gens pour lesquels elle a de la sympathie -, et ça l'embête beaucoup d'être obligée de faire quelque chose pour que ça n'arrive pas.
Ted lui explique alors pourquoi il faisait le pitre. Plusieurs mots l'interpellent.

Ton don ? s'étonne-t-elle. C'est quoi ? Enfin... si tu veux bien m'en parler, ajoute-t-elle en sentant bien que c'est un sujet sensible. Et... tu as bien dit Potter ?

Soudain, déclic. Mais bien sûr ! C'est lui, le fameux parrain Harry ! Ted Lupin ! Tout devient clair d'un seul coup dans son esprit. L'histoire est facile à deviner. Le loup-garou, son père, avait été un véritable héros. Pourquoi n'a-t-elle pas tilté au seul nom de Weasley ? Les yeux un peu écarquillés, elle considère Ted comme si elle le voyait pour la première fois. Il est si humble, si simple, si discret ! Pourquoi se cache-t-il autant ? Si elle avait eu une famille de ce genre, elle s'en vanterait sûrement à qui veut l'entendre...
Ils se mettent à parler cuisine, et elle apprend que la future belle-mère de Ted est Française. Ca doit sûrement être ça, alors, cette fameuse aura bizarre autour de la blonde. The french elegance...
Ils complotent sur un éventuel repas à prendre, puis, comme elle s'y est attendue, Ted parle de Nessie, la fameuse bestiole qui fait vivre la moitié de l'Ecosse grâce au tourisme, et qu'elle appelait souvent, assise au bord du loch, quand elle était petite, espérant voir un remous, une tête relevée, une nageoire... mais jamais rien, à part quelques poissons et des loutres.

Oui, les Moldus en parlent beaucoup. Mais y'a beaucoup de chances pour qu'un jour, tout le monde sache qu'il n'existe pas. Mais la légende continuera d'exister, elle, et c'est le mieux, je trouve. Les gens ont besoin de croire, et le fait de ne pas avoir de preuves tangibles, de ne rien voir, de seulement supposer, contribue à renforcer la légende, à leur donner envie de croire, par curiosité, souvent.

Petite phrase philosophique, à présent, pour montrer de quel côté spirituel elle se trouve.

C'est comme ça que fonctionnent toutes les religions, d'ailleurs

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Teddy ne fut surpris de la réaction de la jeune femme lorsqu’elle répéta le mot « don » ni même de sa réaction lorsqu’elle comprit que le parrain du jeune homme était bien le célèbre survivant Harry Potter. Et constata même que pour la première fois cela ne le dérangeait pas que la personne qui venait de comprendre qui il était le dévisage de cette fois… Cela le fit même rire… Il se dit qu’elle avait dû comprendre plusieurs choses au moment où il avait prononcé ces deux simples mots…

- Quand je parle de mon don, c’est le même que ma mère possédait, expliqua-t-il. Et pour la première fois de sa vie, il décida de parler de ses parents avec une personne quasiment inconnue. Elle s’appelait Nymphadora Tonks enfin Lupin après son mariage avec mon père… Elle était auror et métamorphomage… C’est de ce talent dont j’ai hérité… Mon père était également auror… Mais il est plus connu pour avoir été le premier loup-garou enseignant à Poudlard. Il s’appelait Remus Lupin… Teddy fourra sa main dans l’une des poches de son jean et en sortit une vieille photo qu’il tendit à Marvailh. C’est eux sur la photo…

L’on pouvait y voir sa mère, une jolie jeune femme, avec un visage pâle en forme de cœur. Elle avait les cheveux courts, d’un rose très flashy et semblait comblée… Son père quant à lui affichait un sourire rempli de fierté malgré les quelques cicatrices qui lui barraient le visage et tenait un bébé aux cheveux bleus qui n’était autre que Teddy.

- Et oui, j’ai bien dit Potter, reprit-il avec un sourire. Le célèbre Harry Potter est mon parrain.

Bizarrement, il se sentit beaucoup mieux après avoir dit tout ça… Il avait toujours pensé que les gens ne se comporteraient pas de la même manière avec lui dès qu’ils sauraient… Mais en réalité le jeune homme n’en savait rien. Chaque personne était différente et réagissait de manière différente… Tout ce qu’il venait de raconter était sa vie, son vécu et les gens devaient l’accepter avec son histoire qu’elle plaise ou non…
La brune le sortit de ses pensées en lui parlant du Nessie et de ce qu’elle en pensait… Le fait qu’elle parle de croyances et le religion rappela à Teddy le conflit qui opposait les réformateurs et les conservateurs ; le même qui avait éloigné Harry et Ginny de Ron et Hermione… Cependant, ne voulant pas parler de ce sujet par une si belle journée, le métamorphomage décida de passer à autre chose. Il sourit à la demoiselle.

- Tu pense que le resto universitaire est ouvert ? demanda-t-il en la fixant. On pourrait aller y jeter un coup d’œil… Parce que je sais pas pour toi mais moi je commence à avoir faim…

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Remus Lupin... Marvailh a été fascinée par son histoire lorsque sa mère la lui a raconté, voilà bien des années. Elle a du mal à croire qu'elle sympathise avec son fils en ce moment. Ce fin sourire si simple, si modeste... incroyable de penser que tout ça n'est pour Ted qu'une banale histoire de famille. Fils de Remus Lupin, filleul d'Harry Potter, et petit ami d'une fille Weasley. Elle aura donc tout vu... Pour un peu, elle lui demanderait un autographe !

C'est eux sur la photo, lui dit-il en la lui tendant.

Marvailh la prend doucement, comme si elle allait tomber en poussière au moindre geste brusque. Tonks... les cheveux fluos de la femme de Lupin sont mondialement connus, et ils font sourire Marvailh. Elle voit maintenant en Ted un parfait mélange des deux héros. Il a les yeux de Remus, leur forme, un peu de leur tristesse, aussi, mais ils pétillent comme ceux de Tonks. Un visage aux traits doux, comme taillé par un vent léger, semblable à celui de Remus lorsqu'il était jeune. Et ces cheveux bleus... Elle regarde Ted. Nouveau sourire. Même le fluo est passé dans les gènes du jeune homme. Ils devaient vraiment s'aimer, tous les deux...

Très belle photo, dit-elle en la lui rendant, un peu émue.

Ils continuent de parler de choses courantes, de Nessie, vaguement de religion... elle reprend un brin d'herbe, mais ne le grignote pas. Celui-là, elle l'enroule machinalement autour de son index gauche, l'enlève, le renroule... elle fait ça souvent avec de la ficelle, des élastiques, parfois même ses cheveux. C'est signe qu'elle ne sait plus trop quoi dire. Soudain, Ted la tire de ses rêveries en lui proposant d'aller visiter le resto U.

Alors ça, pour une bonne idée, c'est une bonne idée ! répond-elle en se levant. Qu'est-ce qu'on attend ?

Elle attrape ses affaires, posées plus loin, et se demande si elle doit remettre ses chaussures. Le soleil commence à se faire haut dans le ciel, et l'herbe doit être tiède à souhait. Elle se dit qu'elle aura bien le temps de les remettre plus tard...

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Marvailh prit la photo délicatement lorsque Teddy la lui tendit et l’observa… Il ne dit rien pendant que la jeune fille regardait cet instant de bonheur immortalisé sur un simple morceau de papier… Le métamorphomage étudia la réaction de sa future camarade et comprit que, comme beaucoup de jeunes sorciers, la brune devait être au courant de l’histoire de ses parents… Le monde des sorciers les considérait comme des héros, ce qu’ils avaient été d’ailleurs… Mais pour Teddy, ils étaient simplement ses parents et étaient partis beaucoup trop tôt à cause de leur idéaux, de leur héroïsme… Souvent il avait pensé qu’il aurait aimé que Remus et Tonks soient des sorciers ordinaires qui auraient sans doute pu ainsi éviter leur mort précoce pour pouvoir élever leur fils… Mais le jeune savait qu’il était égoïste de penser de cette façon et il se contentait d’être fier de ce qu’ils avaient fait et été…
La demoiselle lui rendit enfin la photo, qu’il rangea de nouveau dans sa poche, en lui disant qu’elle était très belle. Teddy lui sourit…

- Harry m’a dit qu’il n’avait jamais vu mon père aussi heureux que lorsque cette photo a été prise, expliqua-t-il. Je la garde toujours avec moi car c’est la seule où on est tous les trois…

Après plusieurs minutes de conservation au sujet de tout et de rien, Teddy avait proposé d’aller manger un morceau et Marvailh avait accepté. Elle s’était levée, avait récupéré ses affaires et attendait à présent le jeune homme. Ce dernier ramassa les documents qu’il avait éparpillé sur la pelouse, les rangea puis se leva après avoir prit sa veste… Le temps étant au beau fixe, il décida de ne pas la mettre… Il remarqua que la brune était pieds nus et cela le fit sourire…

- On y va alors.

Tous deux partirent en direction du bâtiment principal de l’université et constatèrent que peu de personnes étaient encore présentes. Une fois arrivée devant l’entrée de la bâtisse, Teddy jeta un coup d’œil au plan qu’on lui avait fourni un peu plus tôt dans la matinée et dit à Marvailh de le suivre...

[HJ : Je te laisse faire notre arrivée au resto U’]